Mes références

Les Films d'Annie Morillon

  • "Délivrez-nous du diable" (Diff sur Tf1) - Les productions du moment
  • "A la vie à la mort" (Diff. Planète) - 909 Production
  • "Régine Deforges, amoureuse et rebelle" (Diff. Fr5- Coll. Empreintes) -
    MFP Production (co-auteur: J. Cendres)
  • "Papotins et fiers de l'être" (Diff. Fr2) - Dreamway Production
    (voir extrait ci-contre)
  • "Banga mon amour" (Diff. Fr2) - Bonne Pioche Production
  • "La vie avant tout" (Diff. Fr2) - Dreamway Production
    (voir extrait ci-contre)
  • "La vie après tout" (Diff. Fr2) - Dreamway Production
    (voir extrait ci-contre)
  • "Adorexie" (Diff. Fr2) - Bonne Compagnie Production
  • "Génération Tokio Hotel" (Diff. Fr2) - Angus Film
  • "Ecologie, une affaire de famille" (Diff. Fr5) - Dreamway Production -
    (co-auteur : M.Azoulai)
  • "Les petits accros aux écrans" (Dif. Fr5) - Dreamway Production
    (co-auteur : M.Azoulai)
  • "J'balance mes kilos" (Diff. Fr2) - Bonne Compagnie Production
  • "Et si nous y pensions" (Diff. Fr2) - Bonne Compagnie Production
  • "Le riff de Nawfel" - VM Production
  • "Quels râleurs" (Diff. Tf1) - Noon Production
  • "Vol sans retour" (Diff. Arte) - Coup d'oeil Production - Auteur : Annie Morillon - Réalisation Philippe Molins
  • "Pour que ta mort soit douce" (Diff. Fr2) - Rendez-vous Production (co-réalisation: Caroline Tresca)
  • Groupe Idec : 10 ans, des mots pour le dire - Néfertiti production -
    Film (institutionnel) diffusé au Paradis Latin
  • "La vie jusqu'au bout" : Présentation d'un établissement de soins palliatifs (à destination des familles)

Les Portraits Radio

Sud Radio - En toute liberté

Zazie

  • Zazie c'est sa tête sur le net derrière un aquarium, jusqu'à la fin du mois d'octobre et c'est aussi sur son site rien qu'à elle, l'effiGIGI de Gigi sa mascotte...

Jamel Debbouze

  • Qui a vu une fois dans sa vie sur scène ou face à Catherine Trautmann, Adriana Karembeu, Laetitia Casta ou Soeur Emmanuelle s'en souvient encore...!!

MC Pietragalla

  • Celle qui aime se réveiller du côté de Marseille, avec le soleil en commençant la journée avec un premier p'tit café au lait, celle qui aime aussi savourer

Yves Simon

  • Quand on se rend compte qu'il a écrit, à peu de choses près, autant de livres qu'il a composé d'albums sans jamais avoir renié son premier amour: le cinéma

Textes pour une exposition

(Tableaux Caroline Tresca, Galerie Martine Moisan, Paris 2ème)

Nuits blanches

Nuit blanche. Comme la lumière du Cap Nord quand le jour s'évapore en plein après-midi. Comme l'encre de Chine où s'éveillent les anges, les colombes, les diables et les ombres divines échouées au beau milieu d'une page blanche. Et robe blanche, celle des îles vierges, des petits filles du dimanche ou celle d'un ciel de traîne. Robe de mariage. Le noir, le blanc et les mirages. Mousselines vaporeuses des danseuses de Degas. Blanche, la note qui s'accroche et qui dure. Ou la fumée qui sort en chignon dans un ciel d'ardoise. Tableau noir des phantasmes du monde. Et des milliards d'yeux-sémaphores à la ronde qui veillent. Comme de blanches sentinelles. Comme une peau laiteuse noyée dans un sombre taffetas. Comme les contrastes chers à Caroline Tresca.

Maux croisés

Le jour, le contre-jour, le contre-joue aussi. Visages lumineux, graves, naïfs mais tourmentés, courbures bordées de sombre comme des ombres portées. Aux âmes de rose blanche. Blêmes aplats, pales appâts et regards divisés. Grilles de maux croisés. Perspectives chavirée et visages de pleine lune signés par une chercheuse de vérité. Et quand on cherche la vérité on ne peut pas faire sans blanc.

La belle Angèle

C'est une dame-broussaille aux yeux de merlan frit, le sourire en pagaille. Avec ses seins-poissons en gueule de murène, aux douze coups de minuit, la dame-broussaille s'écaille, devient une sirène. Morale de cette histoire en queue de poison : il faut savoir nager en nos troubles. Signé, la dame double.

Clara tête à clap

Clara était toute en langueur. Dégingandée au fil des heures. Clara c'était la star de la famille. Une tête à clap au teint d'vanille. Toujours dans ses petits souliers avec une vraie dégaine de va-nu-pieds.

Enceinte Marie de la mer

On aurait dit une amphore, un vase carolingien, une baigneuse début d'siècle sur la plage du Lido. A part son ventre, en avance d'un métro, qui la faisait irrésistiblement s'envoler vers la mer, Marie ne pensait qu'en arrière. Souvenirs mélos. Mais l'eau c'était son abri, son Atalante. Autant en emporte le ventre.

Claire tête-en-l'air

De dos, une courbure, la vie comme une rature, arrondi en amorce, visage comme une écorce que l'on recouvre. Avec un front de neige, ébauche d'un bout d'peau greige à peine suggérée. Les yeux comme des manèges. Tourneboulés. Farandole volage. Silhouette de collège. Vie de collages. Une fille sans âge.

A la tombée des nus

Et caresser un corps les yeux fermés. En corps et encore. La pulpe des doigts en éveil qui mémorise les monts, les merveilles, de la chute des reins au rebond de la fesse jusqu'au pli supérieur de la cuisse. Et suivre les velours plus ou moins lisses jusqu'au creux du genou, le galbe du mollet et le talon d'Achille pour s'en venir mourir à l'intérieur du pied. Remonter, somnambule, là où tout s'articule, l'omoplate-pirate, la clavicule et puis le cou-brindille. Là où la peau s'étire et s'affine tout-à-cou. Et garder en mémoire dans la paume, jusque dans les phalanges, la moindre cicatrice. Comme une audace, une dédicace ou un signe des anges. Sentir entre ses doigts couler le grain de peau. Dans un désert de mots. Et le regard descend. Décent ou indécent. Incandescent toujours.

Adèle

Elle avait le regard Pôle Nord, l'air glacé des sans remords. Fausse froideur ? Pudeur tranchante ou bien tout simplement timidité à larme blanche ?

Peinture-halo

Elle avait les cheveux en rideau de théâtre. Et le visage-plâtre en halo de lumière. Le nez à la poursuite d'un petit menton fier et pointu en flèche vers son corps tombant et tellement menu. J'avais toujours connu Appoline dans son fauteuil roulant, les mains préoccupées par une tapisserie, le regard tapissé de sombres sentiments.

L'aura de Laura

Ainsi l'avait-on surnommée parce qu'elle semblait toujours enveloppée dans un linceul d'ange, comme découpée dans un papier-carbone, mélange. Mais l'ange-gardien était bien là. Tournant le dos à ses taffetas. Bouc-émissaire. Bouquet-mystère. Qui protégeait ses p'tites épaules fleuries en les couvrant d'une neige éternelle. Laura avait un ange-jumeau qui lui collait depuis toute petite à la peau. Silhouette-nacelle.

Victorine ma copine

Avait des airs d'aubépine. Blanche et rose tendre. Qui lui faisaient une mine hors du temps. Victorine ma poupée d'porcelaine aux rouleaux de printemps n'aimait en son jeune temps que lavis en vitrine.

Paroles d'aube

Celles qu'on se dit, corps arrondis, à la fin de la nuit. Quand on chasse le sommeil jusqu'au pied de son lit et qu'on se love contre l'autre. Et qu'un ventre se vautre contre un long dos arc-bouté, pesant. Paroles d'aube et petit matin crème. Petits mos échappés de la nuit qui tombent dans une oreille, lourde. Petits mots doux qu'on rêve ? Petits phantasmes sourds ? Petits sourds entendus ? Parole d'aube comme une union solennelle.

Ta page nocturne

Nuit blanche. Avalanche. De questions. Drame qui se trame dans le silence tonitruant de faces de lune qui tournent en rond. Souffles cosmiques sur l'épiderme qui gronde. Des bonheurs et des apocalypses qui se bousculent au portillon. Ta page nocturne : deux visage blanc-gypse comme deux anneaux de saturne. Mais peut-être que Saturne pas rond ?

Blanche

Blanche, depuis un an, vit un feu d'artifice : bleu, jaune, marine, cheveux rouge vif. Comme si toutes ces couleurs jaillissaient d'une mémoire perdue sans espoir. O rouge, ô désespoir ? Elle répètait doucement et, du matin au soir, qu'il faut, quoiqu'il en soit, blanchir les souvenirs. Et exhiber le rouge comme une ultime douleur. Comme un ultime délire. Ultime révolte de la couleur. Mais jamais elle ne nous racontait sa longue vie dans le noir.

Petit Paul

Les mauvais du village l'appelaient Le nain jaune. Ou bien Moisson d'avril. Il n'aimait que les psaumes et vivait sur son fil, entre le ciel et l'aube. Son livre de prières, c'était sa maternelle. Sa maman, sa récré, sa marelle. Et puis le soir, il s'enfuyait par le toit de l'église, s'asseyait sur les tuiles, faisait ses vocalises. Et il disparaissait jusqu'au petit matin.

une femme mahoraise, portarit pris par annie morillon
photo prise lors d'un voyage annie morillon
photo femme mahoraise, annie morillon

Le seul, le vrai, l'unique voyage c'est de changer de regard - Marcel Proust


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